Le marathon du patrimoine (suite)

Changement de quartier et de siècle, je me suis ensuite rendue à la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques qui est située rue Ballu, dans un bel hôtel particulier du Second Empire. Les salons avec boiseries et plafonds peints, la serre et le jardin témoignent du style de vie bourgeois de l'époque dans ce quartier de la Nouvelle Athènes

Puis à l'hôtel de Mercy-Argenteau, l'un des premiers a avoir été édifié boulevard Montmartre, aujourd'hui siège de la fondation Mozilla qui développe des logiciels libres, notamment Firefox. Cet espace abrite encore de fastueux décors, dans un environnement design

Dimanche, j'ai débuté mon parcours à la Maison du Fontainier, 27ème et dernier regard de l'aqueduc Medicis, située dans le 14ème arrondissement. Belle visite des sous-sols : les trois bassins de répartition des eaux ainsi que le réservoir souterrain vouté ajouté au site en 1845 et au dessus duquel se trouvent aujourd'hui des chevaux et des poules, tout comme hier sans doute...

Je me suis ensuite rendue à la faculté de pharmacie où j'ai eu la chance d'intégrer immédiatement un groupe pour une visite guidée un peu longue mais très enrichissante

J'ai notamment appris qu'Antoine Parmentier, dont je savais seulement qu'il nous avait donné la patate, était un éminent pharmacien dont on célèbre actuellement le bicentenaire de la mort...

Créée en 1803 par Napoléon Bonaparte et d'abord située rue de l'Arbalète, l'école de pharmacie de Paris investit ses locaux actuels en 1882. Elle abrite toujours des lieux emblématiques de l'histoire de la discipline :
la salle des Actes avec son ensemble de portraits peints et ses boiseries qui reconstitue l'ancienne salle de l'assemblée des Maîtres Apothicaires de la rue de l'Arbalète

et surtout le musée François Tillequin qui compte environ 25 000 échantillons de "drogues" végétales et animales. Une partie de ses collections est bien antérieure à l'installation dans ce lieu 

Enfin, retour dans le Marais pour la dernière découverte du week-end, la chapelle de l'Humanité qui surmonte un ancien hôtel particulier édifié par Mansart et dont se fut la demeure jusqu'à sa mort
Ce lieu de culte est le dernier temple positiviste d'Europe
Construite par les positivistes brésiliens en 1903, ses plans ont été conçus par le philosophe Auguste Comte, fondateur de ce système de pensée qui a irrigué tout le XIXème siècle

Le marathon du patrimoine

Non, le mauvais temps n'était pas une excuse pour faire l'impasse sur les Journées du Patrimoine les 14 et 15 septembre d'autant que je n'y étais pas l'an dernier pour cause de job au pair en Californie ;-)
Début du parcours avec la maison de Marie Touchet, rue du Pont Louis Philippe. Cette maison, du XVIè siècle de style Renaissance, est invisible de la rue

Elle a, par bonheur, échappé à la démolition lors du percement de la rue et du pont Louis-Philippe en 1833 et appartient aujourd'hui à la ville de Paris

Volets à la façon des échoppes commerçantes et d'où vient l'expression "trié sur le volet"

Puis j'ai rejoint la rue François Miron, juste à côté

pour entrer dans la Maison d'Ourscamp où se trouve le siège de l'association Paris Historique dont les bénévoles font un boulot fantastique tant au niveau de la conservation du patrimoine qu'au niveau de ses visites

Pour info, cette maison est ouverte au public toute l'année, mais je passais devant et j'avais un peu de temps avant la visite suivante à l'Hôtel d'Aumont ou siège aujourd'hui le Tribunal Administratif de Paris

Au XVIIème siècle, le jardin à la française, attribué à Le Nôtre, allait jusqu'à la Seine

Juste à côté, au numéro 9 de la même rue de Jouy, j'ai eu la surprise de passer devant le lycée où ma cousine a fait ses études, bien que demeurant à Montrouge mais parce que ses parents y tenaient la cantine, souvenirs...

Dernière visite dans le Marais à l'Hôtel de Chalon-Luxembourg. Ce monument, qui appartient à la Ville de Paris, est actuellement mis en vente (15 millions d'après ce que j'ai entendu dire et il faut compter autant pour les travaux de rénovation), hélas, pas vraiment dans mes moyens...

A suivre...

Une rentrée en douceur

Profitant d'une des dernières journées ensoleillées au début du mois, j'ai fait un tour sur la butte Bergeyre, non loin de chez moi, qui n'a pas changé depuis mon dernier passage il y a une dizaine d'années...
Un hameau qui nous propulse à 100 mètres d'altitude et nous transporte en province. Ici, toujours pas de bar branché mais des arpents de vigne, un jardin partagé et une vue sur la colline du Sacré-Coeur. Le panorama se mérite, ils sont raides les trois escaliers, dont celui accessible par l'avenue Simon Bolivar, dont Willy Ronis a fait une superbe photo

C'est dans cet îlot, où la vigne vierge tapisse les immeubles et où les chats semblent chez eux, que Mouloudji a grandi

 

 

 

Visite au Pavillon de l'Arsenal pour découvrir l'expo permanente "Paris, la métropole et ses projets" 

ainsi que l'expo temporaire "Paris la nuit" qui explore la vie nocturne de la capitale, en documents, films et images de la Révolution à nos jours

Enfin, je ne voulais pas manquer le concert de Gregory Porter "Soul session", au Cabaret Sauvage, un grand moment !...
Pour une séance de rattrapage, voir ici la vidéo du concert qui a eu lieu 2 jours plus tard à la Grande Halle